Anthropocene

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(5 sur 5) / Autoproduction
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Atmosphérique Crossover Prog Rock Progressif

Décidément nos groupes progressifs hexagonaux se préoccupent activement et s’inquiètent à juste titre de notre surconsommation et de l’appauvrissement des ressources terrestres. Après Monnaie de Singe qui nous invite à un déménagement intergalactique inévitable,  Delusion Squared  propose quant à lui, avec son concept album Anthropocene une exploration des autres solutions envisageables à court ou à long terme pour enrayer ce déficit et s’adapter tant bien que mal aux multiples changements que nous devrons subir.

Anthropocene  s’inscrit  dans un rock progressif qui trouve ses racines dans celles des années 70/80, son écoute évoque des groupes comme Alan Parson’s Project, Barclay james harvest et parfois même le Planet P de Tony Careys ! Les onze morceaux développent un rock majestueux et mélodique, la musique de Delusion Squared  prend de l’ampleur et s’étoffe au regard de ses précédents albums. De plus le groupe subit un sacré bouleversement, Lorraine Young qui assurait le chant sur les trois précédents albums a tiré sa révérence pour d’autres projets. C’est Steven Francis (guitares, batterie) qui reprend le flambeau avec un filet de voix ma foi fort agréable, en parfaite adéquation avec les compositions présentes sur Anthropocene, une belle surprise.

La plus grande réussite de cet opus est d’avoir produit un rock progressif facile d’accès, lyrique et mélodieux au possible et de n’être jamais tombé dans la surenchère technique et le pompeux. Le concept bénéficie d’atmosphères aériennes, et la structure des morceaux est toujours aussi peaufinée et raffinée, du splendide « Dévolution » en ouverture au diabolique « An Ominous Way Down » doté d’un refrain qui vous pénètre et ne sort plus de votre cerveau. Au titre des autres morceaux indispensables « Necessary Evil » , « To This Day » et «The Promised Land » , progressifs et acoustiques présentent un côté mélancolique avec des tempos lents et légers. Les compositions à la fois complexes et mélodiques dans la lignée de Porcupine Tree ne font pas défaut non plus, « Walls and Protection » , « Under Control » et « Original Sin » sont dans le registre du groupe de Steven Wilson. Pour finir, les claviers de Emmanuel de Saint Méen projettent au firmament le minimaliste « Prayer » , l’instrumental qui clôt de fort bel manière ce superbe album.

En bref, cette nouvelle production de Delusion Squared propose avec Anthropocene un voyage à travers un progressif mélodique, varié et de qualité, j’adore !

Formation du groupe

Steven Francis - guitares, voix, batterie & programmation additionnelle -- Emmanuel de Saint Méen - basse, claviers et chœurs --- Emilie De Neef - flûte & chœurs --- Steve Hill - paroles et accompagnement vocal --- Arnaud Régnier-Loilier - arts visuels --- Robert McClung - chant additionne

🌍 Visiter le site de Delusion Squared →

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