Wild Dogs

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(4.25 sur 5) / Autoproduction
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Rock Progressif

Les double-albums sont souvent à part dans la discographie des groupes de rock progressif et arrivent bien souvent en milieu ou en fin de carrière de ceux-ci (‘Tales From Topographic Oceans’ de Yes, ‘The Lamb Lies Down on Broadway’ de Génésis). Les Canadiens (Trois-Rivières à Québec) de CIRKUS eux n’hésitent pas, et nous délivrent dés leur première production un double album intitulé « Wild Dogs » , un concept assorti de quinze titres. CIRKUS aborde dans ses textes la dualité qui est en chacun de nous, représentée par deux chiens, un qui représente le bien et un le mal. Celui qui va prendre le dessus sera toujours celui que nous nourrissons le mieux. Mais il semble, en fait, que nous les nourrissions inconsciemment tous les deux de la même manière afin que le combat dure plus longtemps.

L’ensemble des deux opus représente une masse musicale importante et plus de Deux heures et 20 minutes d’écoute, je ne détaillerai donc pas chaque titre et analyserai principalement les morceaux qui à mon sens se dégagent le mieux de ces deux C.D.

Et tout d’abord son introduction « Dalhousie’s Walk » , la pièce pivot de « Wild Dogs » qui renouvelle un genre déjà abordé dans le passé par de nombreux groupes (Manfred Mann, Génésis, etc.….) avec une introduction agrégeant un subtil mélange de sonorités et de rythmiques tribaux (indiens ou Amérindiens) avec les schémas du rock progressif. Il faut dire que bien souvent sur des titres aussi longs, 19 :10 minutes, il est difficile de maintenir l’attention de l’auditeur, ce qui pour cette longue composition n’est pas le cas de CIRKUS. « Dalhousie’s Walk » s’articule en une mélodie à plusieurs tiroirs, déclinant adroitement des ambiances et des mélodies complexes proches dans leurs conceptions des années 70 et 80, on pense bien souvent à Génésis ou bien à Yes, tout en mettant en avant un je ne sais quoi qui les différencies de ses aînées. Ce concept à aussi l’avantage de proposer des styles très différents tels que « Falling the Tree » longue complainte aux contours psychédéliques et symphoniques, puis un rock classique agrémenté de touches progressives, le puissant et intelligent « Dead End » , qui alterne rythmes lents et envolées aux refrains entêtants. Le combo sait aussi sortir des sentiers banalisés du progressif avec les titres « Growing Seeds » et « What Remains » qui évoluent dans un registre proche du groupe The Divine Comedy et permettent d’apprécier à sa juste valeur le chant grave et feutré de C. Lucas Proulx. Le médiéval « Redeemer » qui  renvoie  immanquablement au IQ de Subterranea, lui aussi double album de haut vol (1997), et enfin pour terminer « Broken Promesses » à la chaleur moite, fait preuve de qualités mélodiques et émotionnelles.

CIRKUS  réalise  avec « Wild Dogs » un album tout simplement exceptionnel, bien sur tout n’est pas parfait, le son est un peu enfermé, le chant comporte de temps en temps des problèmes de justesse, les compositions sont parfois un peu trop longues, surement quelques erreurs que l’on peu imputer à la jeunesse du groupe. Une fois cela dit, j’ai passé un excellent moment à l’écoute de cet opus,  je vous convie à en faire de même !

Pastance
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Pastance

Formation du groupe

Alain Proulx: basse guitares, claviers, batterie et percussions, chant et chœurs --- Serge Doucet: guitares --- C. Lucas Proulx: chant et chœurs.

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Par Laughing Stock

3.5 sur 5

Commentaires

  1. Une version revisitée, réenregistrée et remastérisée a été publiée le 16 septembre 2018 pour le premier anniversaire!
    Vous pouvez en faire l’écoute ou vous procurer le CD sur Bandcamp

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