Après une longue absence (18 ans), Jethro Tull nous avait régalé avec « The Zealot Gene » (2022) qui tranchait pas mal avec les productions habituelles du groupe. Contrairement à celui-ci, l’attente ne fut pas longue puisque le revoilà avec son nouveau cru ‘RökFlöte’, son 23ème album. Un retour dans le monde musical plus conventionnel du Tull, avec douze courtes compositions plus électriques que son prédécesseur. Bon, autant le dire d’entrée, ‘RökFlöte’ ne m’emballe pas, les titres s’enchainent et peu de ceux-ci trouvent grâce à mes oreilles, il me faudra atteindre la sixième piste pour retrouver dans « Wolf Unchained » un Tull inspiré avec ce titre dans la veine prog/celtique des meilleures compositions du groupe. Bien entendu, tout n’est pas à jeter, la fibre d’antan se retrouve aussi par-ci, par-là : dans le mid-tempo accueillant la ballade « The Perfect One » où sur une mélodie, ma foi fort sympathique, Ian Anderson nous offre un superbe solo de flûte et dans un « Guardian’s Watch » mêlant adroitement folk et prog. On est évidemment très loin du chef d’œuvre qu’est ‘Aqualung’ ou de l’inventivité déployée dans ‘A Passion Play’, les fans de Jethro Tull, dont je fais partie, ne pourront qu’être déçus par ‘RokFlote’ à la prévisibilité trop évidente et affichant un manque indéniable de consistance.
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