White Noise

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(4.4 sur 5) / Autoproduction
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Rock Progressif

Devcord est un “one man studio project” porté par le multi-instrumentiste Peter Royburger. J’ai découvert un peu par hasard cet EP ‘White Noise’ qui a déclenché un inattendu petit coup de cœur. Je n’ai pu glaner que peu d’infos sur cet artiste, il semble néanmoins que ces précédentes sorties proposaient une musique dans la tendance Métal Progressif et Death Métal, alors qu’ici l’ambiance est apaisée, tendant vers un Rock Progressif atmosphérique de très bonne facture.

Quelques secondes de bruit blanc ouvrent l’album et le titre “A Dire Prophecy”. Un très bel arpège de guitare annonce une rythmique impaire. Le chant doublé est très réussi ainsi que les arrangements de cordes à l’arrière dans un style qui m’a rappelé le groupe Altesia, certainement parce que les deux formations partagent les mêmes influences (Opeth notamment). On notera également un brillant solo de guitare en son clair qui colle parfaitement à l’ambiance du morceau.

On enchaîne sans faiblir sur “The Visitor”. Arpège de guitare, percussions et voix ne sont pas sans évoquer les excursions acoustiques d’Alice In Chains, dont le solo de clavier en constitue la cerise sur le gâteau.

Place au piano sur le superbe instrumental “World In Between” enrichi d’arrangements orchestraux qui font naviguer le titre entre calme, inquiétude et intensité, idéal pour une bande son aux frontières du fantastique.

Retour du chant envoûtant avec “The Picture And The Frame” à la très belle mélodie, et à l’instrumentation impeccable (percussions, ligne de basse, cordes, claviers, …) trouvant son climax lors de l’entrée d’une batterie à la sonorité très brute. Ce titre sonne à mes oreilles comme le plus émotionnellement chargé du disque.

L’album s’achève (déjà?!) sur un “Dreamlife” un peu plus traditionnel et penchant du côté Rock, mais qui s’inscrit parfaitement dans l’ambiance du projet et se termine comme il avait commencé sur une texture de bruit blanc.

Le seul reproche que l’on pourrait faire à ‘White Noise’ est sa trop courte durée (26 minutes), normal pour un EP me direz-vous. Je trouve que sur ces 5 titres, Devcord fait étalage d’un grand talent d’écriture, d’arrangement et d’interprétation qui mériterait de s’exprimer sur un LP. La prochaine fois, peut-être. En attendant je ne peux que vous conseiller de risquer de vous laisser surprendre par ce ‘White Noise’ qui offre bien plus que du bruit.

Formation du groupe

Peter Royburger : Tout

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