For King And Country

Par

(4.5 sur 5) / Tiger Moth Records
Categories
Rock Progressif

Cyan a été formé par Robert Reed en 1983, c’est-à-dire bien avant Magenta – 3 albums avant pour être précis. En 1993, sort un « For King And Country », qui semble-t-il est resté assez confidentiel.

image
image

Et puis en 2021, un nouveau Cyan refait surface dans lequel Robert Reed s’entoure d’excellents musiciens, à savoir Peter Jones qui officie ici principalement en tant que chanteur (Camel, Tiger Moth Tales), Luke Machin (The Tangent) à la guitare, et Dan Nelson à la basse (Magenta). Près de 40 ans plus tard, voici donc un « For King And County » nouvelle manière, considérablement retravaillé, et qui passe pour l’occasion de 53’ à près de 67’.

Difficile de résister au puissant et déterminé « The Sorceror » qui, après une intro orchestrale, se lance dans un néo-prog de premier choix. Véritable archétype du genre, avec différentes sections plus ou moins contrastées, cette première piste me rappelle les meilleures productions de Lifesigns. La voix de Pete Jones survole un discours musical bien léché, qui fait la part belle aux opulents claviers de Robert Reed. La longueur de la piste permet également de nombreux intermèdes instrumentaux qui mettent en valeur guitares et basse. Musique solaire !

Les 2 pistes suivantes, plus concises, « Call Me » et « I Defy The Sun » ne sont pas moins lumineuses qua la précédente. C’est dû en grande partie à leur évolution dans les tonalités majeures – toujours ces thèmes grandioses. « Don’t Turn Away » nous plonge dans une atmosphère toute différente : intro aux bois, tonalités mineures, thème martial, avant un passage central acoustique d’une grande poésie.

On arrive à l’instrumental « Snowbound » qui se lance sur un thème plus pop/rock, à la Asia. L’occasion de se concentrer, entre autres, sur le jeu de guitare de Luke Machin, et aussi quelques envolées à la flûte. Un nouvel instrumental, « NightFlight », est à nouveau l’occasion d’admirer une belle écriture musicale et même d’esquisser un court pas de danse hispanisante aux alentours de 3’.

Autre morceau très développé de l’album, « Man Amongst Men » est plus paisible et avec son duo vocal féminin/masculin aborde un style folk. Un peu avant la moitié, un passage instrumental assez travaillé et harmoniquement très riche frôle même le jazz-rock (un peu avant 7’).

La guitare est très présente sur « Nightflight », un vol de nuit plutôt animé et même parfois dansant, avec tout au long de la piste quelques moments suspendus. L’ensemble évoque Camel. La piste-titre débute dans la douceur d’un délicat piano et de la voix chaleureuse de Pete Jones. Cela s’anime soudain à nouveau dans un style néo-prog plutôt volontaire et décidé. Après un decrescendo, la toute fin fait entendre un cantique lointain qui vient clore l’album. Il me semble reconnaître un des célèbres thèmes qu’utilise Gustav Holst dans The Planets (Jupiter) !

Le sorcier Robert Reed n’a rien perdu de son enthousiasme, et voilà une excellente ancienne nouveauté à ne pas manquer ! J’en ai profité pour réécouter la version de 1993, déjà bien charpentée mais qui a ici incontestablement gagné en intensité et qui bénéficie d’une production remarquable et du jeu supérieur des musiciens. Du neo-prog anglais au top !

Formation du groupe

Robert Reed : claviers, guitare, chœurs - Luke Machin : guitares solo - Peter Jones : chant principal, saxophone, sifflets - Dan Nelson : basse Avec: - Tim Robinson : batterie - Angharad Brinn : chœurs - Tesni Jones : chœurs (6)

🌍 Visiter le site de Cyan →

Partager cette critique

👇 Recommandé pour vous

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *