Chasmhead

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(4.2 sur 5) / Autoproduction
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Rock Progressif

En attendant les nouveautés 2025 qui ne vont pas manquer d’arriver, parlons de quelques découvertes de l’année passée qui méritent que l’on en parle. Chasmhead est un trio US/UK, formé durant la pandémie, avec une majorité féminine puisque Diane Galen et Mary Hernando, vocalistes accomplies, rejoignent Paul Samber, l’initiateur du projet. L’album éponyme, je cite, retrace la vie jusqu’à l’effondrement de l’univers … àmes sensibles s’abstenir ! Sauf erreur de ma part, la voix la plus grave est celle de Diane Galen, tandis que Mary Hernando joue plutôt les sopranos.

L’histoire débute de la plus belle des manières avec le superbe « Lithography » qui démarre sur quelques accords de clavier et les premières vocalises aériennes. La deuxième moitié, plus puissante, amplifie le très beau thème musical, puis laisse retomber le volume pour retrouver l’ambiance initiale et enchainer sans rupture et dans la même tonalité sur « Grovegrind ». Quelques tintements d’une lointaine cloche lancent un tempo lent sur une musique calme, avant de prendre quelques décibels. Morceau tout en contrastes sonores, notamment du fait du duo vocal. Toujours dans la même tonalité mineur (mi), on enchaine avec « No Light Upon This Earth », titre qui nous garantit une musique plutôt sombre. Une longue intro sur un ostinato de guitare acoustique amène à la séquence chantée plus puissante, dont le développement parfaitement linéaire évoque un côté inéluctable, sans espoir. Le solo de guitare, torturé à souhait, en rajoute une couche.

« Perchance To Dream », un court intermède, nous plonge pour quelques instants dans une ambiance gothique. « Tension Displacement » poursuit cette ambiance, mais sur un rythme un peu funky. Il n’est pas interdit de penser à Nightwish ! La coda et sa longue tenue font la liaison avec « Whippoorwills », qui débute dans une ambiance floydienne, quoique musclée. Excellent morceau, mais le meilleur reste à venir avec le (très) long final, « All That We Know ». Une entrée en matière grandiose, avec une section rythmique déchainée, avec cette fois une tonalité majeure affirmée, lance les opérations à vive allure. Les sonorités et le style me rappellent un certain Mindgames du côté de la Belgique. Une première respiration essentiellement aux claviers et au chant apporte une touche mélancolique très poétique, avant le retour d’un puissant hard rock. Un deuxième break, d’abord doux et très rapide avec ses arpèges au piano, prend soudain du (gros) volume, et nous amène (en mi majeur) sur une fin épique. Alors qu’on s’attend à un classique fade-out, on termine sur une longue et énigmatique note de basse …

Tout cela fait de Chasmhead (*) un excellent début pour ce groupe éponyme qui œuvre ici dans un style néo-prog moderne, souvent puissant, toujours très mélodique. Les claviers et guitares épiques de Paul Samber, et les voix très contrastées de Diane Galen et de Mary Hernando sont un véritable régal !

(*) https://chasmhead.bandcamp.com/album/chasmhead

Formation du groupe

Paul Samber : Guitares, Piano, Claviers - Mary Hernando : Chant - Diane Galen : Batterie, chant, guitares supplémentaires sur No Light Upon This Earth et Whippoorwillls - Invités : Shelby Logan Warne : Basse - Derek Sherinian : Synthétiseur et claviers supplémentaires sur All That We Know

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