New Beginnings

Par

(4 sur 5) / Melodic Revolution Records
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Rock Progressif

C’est certainement le rock progressif des années 70/80 qui a influencé les cinq musiciens d’AmuZeum, basé à Los Angeles en Californie. Car la musique de cette formation laisse transpirer des racines profondément ancrées dans celui-ci. AmuZeum propose dans cet opus un croisement surprenant, entre le passé et le modernisme, qui débouche sur six longues compositions, ma foi, fort intéressantes.

A la première écoute, « New Beginnings » s’inscrit bien dans le mouvement de groupes qui à leur niveau transposent leurs influences pour donner à leur musique un éclairage différent de celui généré par leurs aînés. Chaque titre est pénétré, force est de le reconnaître, d’un effort particulier sur l’accessibilité mélodique, ici pas de dérapage tarabiscoté, tout est agencé de manière structurée et limpide.

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Le titre d’ouverture « The Challenge » en est la meilleure preuve. On se laisse accaparer par ce progressif inspiré qui propose une construction où le choix de la mélodie et la mise en place de chaque instrument reste prépondérante, et çà paye ! Le progressif léger d’AmuZeum se poursuit avec « Changing Seasons », on pense souvent à la musique que propose Jon Anderson (Yes) en solo. Le chant de Scott Jones apportant à la composition une touche de légèreté champêtre extrêmement bien en adéquation avec l’atmosphère générale de la mélodie. Le rock brut mais soigné de « Birthright », est le morceau le plus musclé de l’album et n’a rien à envier aux compos que nous proposent nombre de groupes de hard-rock mélodique, mais il ne suscite pas, à mon goût, un grand intérêt de par sa linéarité et son manque d’originalité. Petite baisse de régime bien vite oubliée, tant la qualité est au rendez vous dans les prochaines compositions.

Sans guitares agressives ni rythmes forcenés, « Naysayer » développe une mélodie bien construite sur une orchestration héritée des glorieuses sixties. AmuZeum, a su retrouver l’ambiance à la fois caricaturale mais exaltante des chefs-d’œuvre de nos groupes de prog préférés de cette époque et au gré des harmonies vocales, couches de synthés et guitares discrètes, l’on peut deviner l’ombre de Saga, Kansas et même parfois Yes. « Shadow Self » vient renforcer la tendance générale de cet opus privilégiant la mélodie qui sait varier les plaisirs. Le refrain est entêtant mais la ligne mélodique sait aussi faire la part belle aux interventions de soli d’orgue et de guitare lumineux, alternant ombre et clarté. L’on clôt l’album avec le monumental titre « Carousel » (12’:11) qui varie les intensités avec subtilité et conforte l’impression d’une recherche atmosphérique originale. L’équilibre entre couplets entraînants, mid-tempo langoureux ou ceux plus enlevés à l’électricité contrôlée, s’affirme par sa justesse de précision et dégage une formidable émotion.

« Beginnings » s’avère assez varié et n’engendre aucune lassitude à son écoute, AmuZeum n’a vraiment pas à rougir de cette première production. Le résultat est un album qui revisite avec brio tous les aspects d’un rock progressif de très belle facture, facile d’accès, chaque composition étant écrite avec une rare acuité !

Formation du groupe

Michael Matier : Guitares - Matt Brown : Claviers et chœurs - Mark Wickliffe : Basse et chœurs - Jerry Beller : Batterie et chœurs - Scott Jones : chant

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