Aisles - Beyond Drama - Progcritique

Un groupe d’origine chilienne dont nous avions apprécié ‘Hawaii’ sorti en 2016. Après s’être séparé du chanteur Sebastián Vergara fin 2018, Aisles a trouvé un nouveau chanteur Israël Gil, et fort de ce nouveau line-up le groupe commencera à sortir de nouveaux titres en 2021, menant à leur cinquième album studio ‘Beyond Drama’.

Après l’introduction « Fast » un rock tendance néo-prog bien fait, mais des plus classiques, Aisles se lance immédiatement dans ce que l’on peut appeler leur style musical de référence : « Megalomania » un rock progressif ambitieux, véritable synthèse du genre, nous plonge dans une mélodie chaloupée avec de nombreux breaks et riffs de guitare incisifs couplés à des claviers chatoyants et le chant d’Israël Gil qui se colle parfaitement à la ligne mélodique, à mon avis, le meilleur morceau de cet album. « Thanks to Kafka » est une piste plus lente qui parvient à transmettre un fort sentiment de mélancolie, une pause par rapport à la fougue des deux morceaux précédents. Lyrique, enlevé, ruisselant d’énergie bien canalisée, « Disobedience » s’avère un morceau très prenant.

Dans un style proche de Porcupine Tree « Time (A Conversation with my Therapist) » est plus heavy, la mélodie plus saccadée monte crescendo, le jeu de la basse presque funky est un vrai régal. Une longue piste (11:06), véritable épopée progressive, « The Plague » démarre sur une guitare et un piano délicat, la mélodie s’envole ensuite dans des circonvolutions progressives propices à une large palette d’interactions musicales. « Surrender » s’élance sur une ligne fine entre prog et AOR, mélodie douce-amère au chant simple et émouvant. Le court (2 :09) « Needsun » où le chant répétitif tient la première place nous conduit au final instrumental « Game Over » résolument prog metal, dans la lignée de Dream theater, un contraste pas forcément des plus heureux avec le reste de l’album.

Dans l’ensemble, ‘Beyond Drama’ est un album élevé en termes de qualité, voire excellent dans certaines compositions (‘Megalomania’, ‘Thanks to Kafka’). Bien que n’offrant pas de réelles surprises à ceux qui connaissaient déjà les précédentes productions du groupe, l’album peut tout de même être un ajout plus que sérieux à votre discothèque.

Formation du groupe

Israel Gil : chant - Rodrigo Sepulveda : guitares - German Vergara : guitares, chant - Juan Pablo Gaete : claviers - Daniel Concha : basse - Felipe Candia : batterie

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