Arcane Atlas - Metris - Progcritique

Après un premier album « Constellation Plus » sorti en 2015, que nous avons eu le plaisir de chroniquer en mai 2015, le trio américain originaire du Tennessee, Arcane Atlas nous revient avec une nouvelle publication intitulée « Metris » . Les musiciens Si Deane / guitares, Drew Brown / basse et Destin Frost / batterie, se sont entourés pour cette réalisation d’une pléiade d’invités (Sax, Claviers, Chorale, etc..) pour enrichir la substance musicale des compositions.

Plus que prometteur dès le départ, Arcane Atlas enfonce le clou et nous propose un album ambitieux de 54 minutes, composé de six titres dont une suite de plus de 26 minutes en six parties.

Arcane Atlas est un groupe de rock progressif extrêmement créatif à la recherche d’une identité bien à lui dans le monde du rock progressif. « Metris » un concept album, veut faire naître une musique qui exploserait les structures conventionnelles du rock progressif tout en restant cohérent. Les compositions restent énergiques et variées, en abordant plusieurs genres, associant un rock progressif aventureux et créatif.

« Metris Tsemär » la suite de presque une demi heure qui ouvre cet opus, démarre par une introduction symphonique des plus classiques et nous emporte après un passage à l’orgue d’église loin des sempiternels archétypes que nous avons l’habitude d’entendre. Des arrangements complexes mais pas tarabiscotés, rien de mécanique, pas de notes inutiles, une bonne technicité et une multitude de thèmes musicaux, de belles émotions récoltées et au final une vrai réussite.

Après une pièce du calibre précédent un « Break » s’impose avec un titre narratif sur nappe de piano acoustique vite oublié puisqu’arrive une bonne surprise, « Aubrey » façon big band dans le style rock et jazz virevoltant où chaque musicien fait preuve d’un bon savoir faire. « The Mark » nous ramène dans des contrées musicales plus familières, un rock néo-progressif où déambule un sax fou suivi dans son délire par la guitare électrique, une belle performance !

« Tomahawk Man » une basse tonitruante nous invite vers des sonorités ensorcelantes organisées par plusieurs couches de synthétiseurs qui s’ajoutent à la densité des guitares, des solis Sophistiqués mais sobres et de bon goût, un titre progressif où s’entremêlent les influences classiques et rock, que du bon ! Pas de répit avec « Small Things » voyage étrange dans les couloirs musicaux éclairés par les échanges laconiques entre la guitare et la basse. L’ensemble est ponctué par un chant limpide, un rock progressif inventif et tendu de bonne facture.

L’intérêt principal de l’album est la richesse des compositions plus que la technicité instrumentale. Comme avec toute musique qui déroge aux règles conventionnelles et propose quelques échappées en dehors des chemins battus, il faudra plusieurs écoutes pour apprécier. Cela en vaut vraiment le coup ! Un Bel Ouvrage !