La main à la Pat.
Nous sommes chanceux. A quelques jours d’intervalles, deux légendes de la guitare publient leur nouvel album. Après Al Di Meola et son ‘Twentyfour’, c’est donc au tour d’une autre vieille connaissance de la six cordes, Pat Metheny, de nous enchanter avec l’album ‘MoonDial’. Intégralement interprété par Pat seul, il est l’album d’un guitariste, mais aussi d’une guitare. En effet, le musicien s’est fait confectionner spécifiquement une guitare baryton à cordes nylons, dont les deux cordes centrales sont réglées un octave au-dessus des autres, conférant ainsi des basses profondes et des médiums ultra doux.
Particulièrement inspiré par les spécificités sonores de cet instrument, Pat Metheny a composé un certain nombre de titres dont le superbe titre d’ouverture “MoonDial”, le dynamique “Shoga” joué en “strumming” (un peu à la manière de Pete Townshend) faisant la part belle aux basses, l’onirique “We Can’t See It, But It’s There” ou le très beau “Falcon Love”. En plus de ces compositions originales, le guitariste a sélectionné un certain nombre de reprises issues de différentes époques : “You’re Everything” de Chick Corea, “Somewhere” de Leonard Bernstein, ou “Angel Eyes” de Matt Dennis. Enfin, faites-vous une faveur en allant écouter la sublime version du standard des Beatles “Here, There and Everywhere”. Disque renversant de musicalité et d’interprétation, baigné d’une douce mélancolie, “MoonDial” est la bande son rêvée pour faire le lien entre la fin d’été et le début d’automne.
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