Magic Bus pratique un progressif Canterbury simple et jovial, à l’ombre du grand Caravan. « Phillip The Egg » c’est huit titres, qui dans leurs grandes majorités font sacrément planer, avec un savoir-faire indéniable, loin du copier coller que l’on aurait pu soupçonner à la première écoute de celui-ci. Mêmes visions musicales que ses aînées, associant les parties de guitare et de synthés avec une flûte virevoltante et bondissante.
On prend plaisir à se laisser accaparer par les méandres tarabiscotés de compositions hyper travaillées comme «Mystical Mountain (i) Twelve kings» et « Fading Light » qui ouvrent l’album. Le très camélien « Trail to Canaa » restaure les plaisirs d’antan, un véritable bain de jouvence salvateur. Le Gong de ‘Shamal (1975)’ n’est pas loin non plus, puisque «Zeta» nous replonge dans un melting-pot à la sauce rock/progressif/psyché tant apprécié par cet excellent groupe. «Distant Future » distille un acide rock ballottant entre les pseudos improvisations et des cimes de phrases musicales de toutes beautés, le tout déchiré en son sein par un solo de guitare à la Steve Hillage. Passons sur « Kepler 226b » du sous Jethro Tull qui se traîne en longueur, pour arriver au couple « Kalamazoo » plutôt insipide et «Yantra Tunnels » la petite perle musicale exotique aux relents orientaux de 5:04 minutes, où les volutes de guitares se mêlent habillement à une flûte ensorceleuse.
Bon, « Phillip The Egg » n’est pas cent pour cent tout bon, mais dans l’ensemble les nostalgique de la grande époque seventies/Canterbury y trouverons leur compte !
Formation du groupe
Paul Evans/ Chant, guitares --- Jay Darlington/ Claviers --- Terence Waldstradt/ guitare --- Wihll Mellorz/ basse --- Viv Goodwin-Darke/flute --- Mitch Pike/ batterie
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