Lucy in Blue est un groupe Islandais, originaire de Reykjavik, qui navigue dans la nébuleuse rock-progressif, psychédélique et musique planante le tout influencé par les années 1970.
Leur premier album au titre éponyme, réussira-t-il à se démarquer des illustres groupes de la période vintage, et de son association musicale avec celle du Flamand Rose ou de RPWL, une étiquette sacrement pesante à porter. Et bien dès la première écoute, le résultat dépasse tous les espoirs que l’on avait pu placer dans Lucy in Blue , qui porte en lui, effectivement, un potentiel énorme. Car si certaines sonorités rappellent les groupes aînés de l’époque suscitée, l’ensemble des six titres présents sur le CD réussit la gageure de nous faire découvrir des ambiances nouvelles qui ne ressemblent à rien de connu.
« Sense » le premier titre est magnétique, hypnotique et extrêmement planant il n’aura aucun mal à plaire aux amateurs du Floyd des années 70, guitares et claviers jouant dans un registre que n’auraient pas renié David Gilmour et le regretté Richard Wright. « Dazed Petition » propose un mélange improbable entre RPWL et Nick Cave, démarrage des Islandais avec un piano égrenant des notes éthérées, débouchant en son milieu sur un rock psychédélique plus enlevé donnant aux claviers l’occasion de se rendre volubiles et facétieux. «On the Surface» sur un fond de lecture d’un poème, une belle mélodie douce et triste où le piano et le chant viennent ensuite prendre une place prépondérante. « Conflicting Sounds » œuvre dans un registre plus rock progressif voir néo progressif, si ce n’est le break plutôt jazzy qui vient rompre le classicisme de la mélodie. L’évidence de « Conflicting Sounds » ne fait en rien oublié la structure ambitieuse du titre et les quatre musiciens, forts d’une parfaite maîtrise technique, feront se côtoyer les claviers et les guitares de manière outrancière mais intelligente.
La douceur de « Absent » déroule un climat serein et rêveur jusqu’à la déchirure finale, un morceau qui dans sa structure évoque les ambiances que l’on trouvaient dans certain titre des Doors. La pièce la plus ambitieuse « Prickers’s Groove » , une longue plage, de plus de 12 minutes, clôt ce bel album, Lucy in Blue présente de manière éclectique une mélodie qui déambule au gré de phases instrumentales à la fois progressives, jazz et rock, assaisonnées d’un grain de folie, qui fait de cette composition la moins évidente à appréhender.
Un premier album gorgé de bonne compositions et d’une certaine cohérence sonore, il ne manque plus grand chose à Lucy in Blue pour tirer son épingle du jeu !
Formation du groupe
Analdur Ingi jonsson : Claviers et chant --- Kolbeinn porsson : Baterrie et percussions --- Matthiads Hlifar Mogensen : Basse et chant --- Steinpor Bjarni Gislason : Guitare et chant
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