Dès le premier morceau de ‘Korb III‘, le décor est planté, les premières notes du duo britannique d’Alec Wood et Jonathan Parkes, sous le nom de Korb, donnent une idée très précise de ce que sera sa musique tout au long de l’album. Une alchimie parfaite entre divers genres et influences : l’on peut citer pêle-mêle un peu de Floyd, du Ash Ra Temple, le Tangerine Dream de ‘Ricochet’ (1975) et ‘Cyclone’ (1978), certains Ozric Tentacles aussi. Dix compositions instrumentales très bien construites qui naviguent entres des parties plombées et des passages plus calmes, beaucoup plus délicats. Dégustez en priorité : « Korb’s Third Android » où se mêlent ampleur musicale et puissance maîtrisée, « Hunter » où les claviers enrobent avec virtuosité une mélodie hésitant entre les rythmes électroniques des années 70 et la fureur d’une modernité musicale riche de ses paradoxes. Régalez-vous aussi du somptueux et mélancolique « A Rare Bird » qui nous berce et nous emporte dans des effluves mélodiques et émotionnelles tout bonnement remarquables. Dans un créneau musical plus que visité et revisité, Korb s’en sort honorablement et se révèle être un bon ambassadeur de ce genre de musique tant il en réunit toutes les facettes.