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3 sur 5 / EarMusic
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Hard Rock

Que peut-on attendre du 23ème album studio d’un groupe qui affiche 56 années d’ancienneté? A priori, pas grand-chose. Et pourtant, Deep Purple montre une belle forme sur ce ‘=1’, titre énigmatique qui semble signifier qu’au final tout se simplifie. Une caractéristique en partie applicable au disque, dont les titres sont plutôt directs et de très bonne facture. Qu’en est-il du line-up actuel du groupe? Suite au départ du guitariste Steve Morse en 2022 après plus de 25 ans de bons et loyaux services, nos vétérans intègrent dans leurs rangs un petit jeune de 43 ans à peine, Simon McBride. Difficile tâche pour celui-ci que d’enfiler le costume de ses glorieux prédécesseurs (Ritchie Blackmore, Tommy Bolin ou Joe Satriani). Il faut reconnaître qu’il s’en tire très bien, tant en concert que sur disque. Très bon technicien, mais pas démonstratif, il est du genre “straight to the point”, offrant à cet album quelques riffs simples et efficaces, des solos finement ciselés, et affiche en prime une belle complicité avec les claviers de Don Airey. Poussés par cette impulsion nouvelle, les autres membres du groupe retrouvent une certaine agressivité qui transpire tout au long de ces 13 nouveaux titres.

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Du départ tonitruant de “Show Me”, en passant par les descentes de toms de Ian Paice (seul musicien présent depuis le début dans tous les line-ups…) sur “A Bit On The Side”, les excellents singles “Pictures Of You” (dans la veine “Perfect Strangers”) ou “Portable Door”, Ian Gillan dont la voix boisée comme un vieux cépage cherche à s’adapter sans cesse à ce nouvel environnement et s’arrache littéralement sur “Now You’re Talkin’”, “Lazy Sod” et son shuffle à la “Strange Kind of Woman”, ou encore quelques belle balades pour calmer l’ambiance comme “I’ll Catch You”. Certes, Deep Purple n’est pas un groupe Prog, mais il est cité à de nombreuses reprises dans les chroniques de ProgCritique, démontrant qu’ils sont une référence en matière de style et de son. Disque homogène, sans passage faible, ‘=1’ est un régal pour l’auditeur un poil nostalgique. Les années passent, mais le plaisir de retrouver une vieille bande de potes reste intact.

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