Spartacus

Par

(4.5 sur 5) / EMI/Capitol Records
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Rock Progressif Rock Symphonique

J’ai découvert Triumvirat avec l’album ‘À la Carte’ , acheté soldé en import à Paris chez Clémentine en 1979 ou 1980. Je dois avouer qu’à par un ou deux titres celui-ci ne m’avait pas vraiment emballé. Par la suite et bien plus tard, après avoir écouté chez un ami progeux « Mediterranean Tales (Across The Waters) (1972) réédité en 2002, j’ai décidé de me procurer l’ensemble de leur production.

Passons maintenant en revue un album de la formation que j’apprécie particulièrement celui de « Spartacus » un concept sorti en 1975, avec sa magnifique (mais cruelle) pochette (n’allumez pas la lumière, sinon ?). Si vous aimez le rock progressif symphonique façon Emerson, Lake & Palmer, Triumvirat et ses compositions élaborées sont faites pour vous. Dès l’introduction « The Capitol Of Power » se dessine l’univers flamboyant et grandiloquent du groupe, claviers lourds et envahissants, appuyés efficacement par de formidables solos de moog. Le décor est planté, peut s’avancer « The School Of Instant Pain » introduit par les notes cristallines d’un piano à queue suivi du chant mélodique et feutré de Helmut Köllen, dans un style proche d’Alan Parson. Mais nos amis n’en restent pas là et le titre continue sa progression qui se fait sous les impulsions du batteur Hanz Bathelt et ses fulgurances, dont profitent les interventions plus qu’inspirées des synthés de Jürgen Fritz. La réédition de 2002 que j’écoute passe encore super bien, les effets de la batterie claquent prodigieusement sur les HP de mes enceintes, même à volume élevé l’on ne ressent aucune saturation, du beau travail !

Triumvirat poursuit avec le plaisant instrumental « The Walls Of Doom » , la batterie mixée en avant donnant un sacré relief à la composition. La ballade vraiment bien ficelée « The Deadly Dream Of Freedom » propose un intermède un peu plus léger et moins intense, histoire de souffler quelques instants. La marche enfantine « The Hazy Shades Of Dawn » ainsi que le jazzy « The Burning Sword Of Capua » marquent le pas dans l’inspiration et pour une fois la mayonnaise ne prend pas. Mais pas d’impatience le piano et le chant velouté de nos amis allemands reprennent le dessus et alignent « The Sweetest Sound Of Liberty » une véritable perle de douceur et de volupté, puis avec « The March To The Eternal City » certainement le titre le plus agréable de l’opus, sur un mid-tempo la mélodie progresse pas à pas, lentement, pour mieux nous envoûter et nous envelopper, du vrai bel ouvrage. La palme de cet album revient sans aucun doute à « Spartacus », l’énormissime titre qui clôt ce concept, alignant refrains mémorables et interventions débridées et jazzy des claviers.

En résumé « Spartacus » , c’était et c’est : une production et un enregistrement au top, qui ne fait pas son âge (44 ans, tout de même !), tout y est parfaitement limpide, les aficionados de prog symphonique y ont trouvé leur bonheur en son temps, j’invite maintenait les nouveaux progeux à y jeter une oreille attentive, et qui sait ?

Formation du groupe

Helmut Köllen : chant -- Hanz Bathelt : Batterie -- Jürgen Fritz : Claviers

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