Tertio

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(4 sur 5) / Réédité par MUSEA
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Jazz-Rock Rock Progressif

Faisons un petit focus sur Atoll, un de nos représentants du rock progressiste Français, et en particulier sur l’album Tertio. En effet, cette troisième mouture du groupe sera en 1977, l’album qui fera, enfin, connaitre à un plus vaste publique cette formation originaire de Metz. Surfant sur le succès de l’album précèdent l’Araignée-mal sortie en 1975, Tertio bénéficie cette fois de moyens plus conséquents, d’un son plus sophistiqué, de collaborations artistiques notables.

A l’époque je suivais grandement le groupe « Ange » et c’est en fouillant dans les bacs à la lettre A pour compléter ma discographie que je tombe sur Tertio. Mon disquaire adoré m’explique que c’est le même style que « Ange » et bien vous allez le croire ou pas mais je l’ai acheté sans l’écouter. Je m’empresse de rentrer chez moi au volant de ma « somptueuse Citroën Visa » couverte d’autocollants pour masquer la rouille sur la carrosserie. Bon je m’égare, revenons sur Atoll.

« Paris c’est Fini » ouvre notre écoute sur une intro qui sent bon le synthé style Mini-moog et compagnie, marié à un bel effet de guitare. Une chanson très entraînante plein de bruitages sur la fin pour accentuer le thème. Sur le deuxième titre « Les Dieux même » nous avons les voix sublimes des deux chanteuses de Magma qui apportent toute la douceur nécessaire à la chanson, rejoint quelques deux minutes plus tard par le chanteur André Balzer. Le groupe semble s’éloigner quelque peu du progressif psychédélique des précédents albums et s’encanaille à flirter par moment vers du jazz Rock ce que nous pouvons entendre sur « Cae Lowe » ou « Le cerf-volant ». L’album se termine sur la Face B par « Tunnel Partie 1 et 2 ».  Ces deux titres sont fortement teintés par une instrumentation mettant en avant les jeux de basse, clavier, guitare, et dans la partie 2, les voix deviennent un instrument supplémentaire venant se greffer dans ce magnifique titre éthéré à souhait.

Je vous l’accorde le son est bien vintage et il faut rajouter que la poussière sur mon vinyle a rajouté ce penchant mais, force est de constater qu’aidé par de superbes compositions bien ficelées et l’atmosphère envoûtante que dégage l’album cela m’a replongé dans le passé de ma « somptueuse Citroën Visa ».

Le succès allant de pair avec, ce fut sans doute le chant du cygne du groupe et sans doute le début de la fin d’Atoll. Restons sur une note positive car le Japon est encore de nos jours un Fan inconditionnel du groupe à travers Christian Béya.

Formation du groupe

André Balzer : chant / Jean-Luc Thillot : basse / Alain Gozzo : batterie / Michel Taillet : claviers Christian Béya : guitare - Invités : Stella Vander (Magma) et Lisa De Luxe (Magma) : voix

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