VALGORI

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(4 sur 5) / Paker Prod
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Rock Progressif

Généralement réservée à des reprises de chants traditionnels plutôt proches de la musique de variétés française, la langue Bretonne n’avait pas connu, à ma connaissance, jusqu’à ce jour de support musical de qualité approprié et ce depuis les années 70 et le « revival breton »  avec des groupes comme tri Yann ou bien en solo avec Alan Stivell, qui militaient pour la reconnaissance culturelle et linguistique de la Bretagne. Avec Brieg Guerveno voici de quoi mettre nos préjugés à bas ! Depuis son premier album « Ar bed kloz » il a décidé de reprendre le flambeau de la manière la plus progressive qu’il soit.

Pour preuve « VALGORI » (la rêverie) nous promène durant huit titres et plus d’une heure de musique, dans des architectures musicales rock-progressif/métal-progressif, parées de multiples changements de rythmes et d’ambiances qui semblent couler de source, la barrière de la langue n’entravant en rien le plaisir de l’auditeur.

Dans cet exercice, « En Desped » qui ouvre l’album n’y va pas avec le dos de la petite cuillère, le morceau d’une durée de plus de huit minutes, flirte de toute évidence avec un métal progressif qui lorgne du côté des années 70/80 et démontre une grande maîtrise technique mise en valeur par une trame musicale sans défaut. Alliant puissance et force mélodique « Fallaenn » est dominé par la guitare et le chant de son leader, mélopée progressive et lancinante qui ne se livrera complètement que vers son milieu et vous enverra à partir de là de longues et douces ondes atmosphériques et chatoyantes.

Le reste de cet album est enthousiasmant et les titres inspirés ; comme « Poltred » la ballade lancinante et ondoyante , le sulfureux et épique « An Hivizenn » , le magique, planant et psychédélique « Hirnez » , l’envoûtant et déconcertant « Kelc’h » où le piano tient une place prépondérante. Le morceau « Pedenn » dans lequel la mélodie qui n’est pas absente loin s’en faut, est prétexte à une montée en puissance, jusqu’à l’explosion de riffs de guitares musclés. Cerise sur le gâteau « Valgori » clôt l’album en étirant sa longue et délicate mélodie remplie d’atmosphères sereines et charmeuses.

« VALGORI » démontre que Brieg Guerveno a su trouver un bel équilibre, qui semblait délicat à maîtriser, entre un chant dans une langue régionale et un rock-progressif varié mais qui malgré des influences prononcées reste original !

N.B. Le livret du magnifique Digipack est en Breton et en Anglais pour nous permettre une meilleur compréhension des textes.

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Par VLYES

5 sur 5

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